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8 mars 2011 2 08 /03 /mars /2011 11:06

 

index Merci à vous, chers lecteurs.

 

Grâce à vous, ce Blog ouvert fin novembre vient de franchir le cap des 1000 consultations (1016 aujourd'hui). Sortez le champomy et le Banga !

 

Soit 3387 pages lues.

 

C'est un peu comme si un seul lecteur avait lu deux fois de suite "A la recherche du temps perdu" de Proust (comparaison purement quantitative, je n'ai pas le melon à ce point).

 

Le jour record a atteint le pic inhabituel de 105 visites. L'étiage se situe à... 2... C'était pourtant un jour de grisaille où vous traîniez en survêtement informe chez vous.

 

Bon, c'est pas le Blog de Barack Obama, certes, mais c'est déjà pas mal...

Même si un tiers des consultations doit provenir de ma maman.

 

Ce succès réel - mais concédons-le relatif - est aussi imputable à des choix éthiques (ceux qui me connaissent bien n'en seront point étonnés). Je n'ai pas souhaité délivrer de révélations grandiloquentes sur l'intimité de Lady Gaga ou sur le rôle réel d'Anne Sinclair dans la "strat'" de campagne de DSK (concoctée par Stéphane Fouks, avec sans doute des phrases comme "susciter le désir de candidature"... et autres foutaises rémunératrices).

 

Non, j'ai plutôt parlé de livres évoquant des sujets aussi divers que les tourments d'un adolescent dans les 80's, le monde périurbain (gros succès), la mythologie, la sortie de crise vue par des économistes grisâtres, le caractère frauduleux des scribouillages de Michel Onfray, la morale et la politique, les doutes de vacances de Marguerite Duras, un coup d'Etat Espagnol oublié, les douleurs liées à l'ascension sociale... Et autres préoccupations peu majoritaires dans les sondages Louis Harris.

 

Quelques obsessions repérables, je le crains aussi.

 

 

Ce prisme ne va aller qu'en s'élargissant je le promets. Tel les plumes d'un paon vous saisissant de stupeur au moment où, au beau milieu du Jardin des plantes, vous essayez de vous délivrer du sucre de vos churros qui s'en est allé garnir votre pantalon de velours.

 

La faiblesse insigne de ce Blog, c'est l'insuffisance de commentaires. Vous surfez, belles âmes, mais vous ne prenez point le temps de laisser votre empreinte unique ! Vous être timides. Certains d'entre vous répondent sur Facebook, par mail ou même SMS. Entrez-donc dans la mêlée de la polémique littéraire ! On s'en fiche, on est entre nous.

 

Ce Blog est donc lu. Je le continue donc. De toute façon, c'est ce que j'aurais fait, parce que ça m'amuse énormément.

 

Vive la démocratie numérique ! Avec toutes ses turpitudes.

 

 

 

 

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commentaires

P
<br /> Un blog que je découvre aujourd'hui (non je n'arrive pas de chez votre maman!!) par hasard et que je trouve fort intéressant. Je reviendrai donc régulièrement. Bonne lecture à vous.<br /> <br /> <br />
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J
<br /> <br /> merci.<br /> <br /> <br /> pourquoi devrais-je penser que vous arrivez "de ma maman "?<br /> <br /> <br /> <br />
D
<br /> Salut Jérôme,<br /> J'espère que tu vas continuer à nous régaler, longtemps.<br /> Cordialement<br /> F.M http://lire56.over-blog.com<br /> Visite de temps à autre tes collègues blogueurs et laisse un petit commentaire.<br /> <br /> <br />
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  • : Le blog de mesmilleetunenuitsalire.over-blog.com
  • : le blog d'un lecteur toulousain assidu
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Lectures de Jérôme Bonnemaison

 

Un sociologue me classerait dans la catégorie quantitative des « grands lecteurs » (ce qui ne signifie pas que je lis bien…).


ete2010-035.jpg

 

 

D’abord, tout petit, j’ai contemplé les livres de mes parents qui se sont rencontrés en mai 68 à Toulouse. Pas mal de brûlots des éditions Maspero et autres du même acabit… Je les tripotais, saisissant sans doute qu’ils recelaient des choses considérables.

 

Plus tard, vint la folie des BD : de Gotlib à Marvel.


Et puis l’adolescence… pendant cette période, mes hormones me forcèrent à oublier la lecture, en dehors des magazines d’actualité, de l'Equipe et de Rock’n Folk. Mais la critique musicale est heureusement lieu de refuge de l’exigence littéraire. Et il arrive souvent aux commentateurs sportifs de se lâcher.


 

De temps en temps, je feuilletais encore les ouvrages de la  bibliothèque familiale A quatorze ans, je n’avais aucune culture littéraire classique, mais je savais expliquer les théories de Charles Fourier, de Proudhon, et je savais qui étaient les « Tupamaros ».


 

J’étais en Seconde quand le premier déclic survint : la lecture du Grand Meaulnes. Je garde  le sentiment d’avoir goûté à la puissance onirique de la littérature. Et le désir d’y retoucher ne m’a jamais quitté.


 

Puis je fus reçu dans une hypokhâgne de province. La principale tâche était de lire, à foison. Et depuis lors, je n’ai plus vécu sans avoir un livre ouvert. Quand je finis un livre le soir, je le range, et lis une page du suivant avant de me coucher. Pour ne pas interrompre le fil de cette "vie parallèle" qui s’offre à moi.

 

 

Lire, c’est la liberté. Pas seulement celle que procure l’esprit critique nourri par la lecture, qui à tout moment peut vous délivrer d’un préjugé. Mais aussi et peut-être surtout l’impression délicieuse de se libérer d’une gangue. J’imagine que l’Opium doit procurer un ressenti du même ordre. Lire permet de converser avec les morts, avec n’importe qui, de se glisser dans toutes les peaux et d’être la petite souris qu’on rêve…


 

Adolescent, j’ai souvent songé que je volais, par exemple pour aller rejoindre une copine laissée au port… Et la lecture permet, quelque peu, de s’affranchir du temps, de l’espace, des échecs , des renoncements et des oublis, des frontières matérielles ou sociales, et même de la Morale.

 

 

Je n’emprunte pas. J’achète et conserve les livres, même ceux que je ne lis pas jusqu’au bout ou qui me tombent des mains. Ma bibliothèque personnelle, c’est une autre mémoire que celle stockée dans mon cerveau. Comme la mémoire intime, elle vous manque parfois, et on ne saurait alors dire un mot sur un livre qu’on passa trois semaines à parcourir. Mais on peut à tout moment rouvrir un livre, comme on peut retrouver sans coup férir un souvenir enfoui dans la trappe de l’inconscient.


 

Lire est à l’individu ce que la Recherche Fondamentale est au capitalisme : une dépense inutile à court terme, sans portée mesurable, mais décisive pour aller de l’avant. Lire un livre, c’est long, et c’est du temps volé à l’agenda économique et social qui structure nos vies.  


 

Mais quand chacun de nous lit, c’est comme s’il ramenait du combustible de la mine, pour éclairer la ville. Toute la collectivité en profite, car ses citoyens en sont meilleurs, plus avisés, plus au fait de ce qui a été dit, expérimenté, par les générations humaines. Le combat pour l’émancipation a toujours eu partie liée avec les livres. Je parie qu’il en sera ainsi à l’avenir.


 

J’ai été saisi par l'envie de parler de ces vies parallèles. De partager quelques impressions de lecture, de suggérer des chemins parmi tant d’autres, dans les espaces inépuisables de l’écrit. Comme un simple lecteur. Mais toujours avide.


 

Je vous parlerai donc des livres que je lis. Parlez-moi des vôtres.

 

 

Jérôme Bonnemaison,

Toulouse.

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