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14 décembre 2011 3 14 /12 /décembre /2011 08:54

Tout disparaîtra. Mais, le vent nous portera ("Acide, arc- en- ciel" d'Erri de Luca)
A u fur et à mesure que l'on vieillit, le monde physique se sature de références, de souvenirs, de phrases tatouées sur la pierre... Le monde, en somme, ne nous laisse pas tranquille avec notre présent. Il nous traque dans notre intimité de l'instant....
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Published by jérôme Bonnemaison - dans Romans
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7 décembre 2011 3 07 /12 /décembre /2011 08:11

Conjurer l'horreur de la guerre comme on le peut (David Grossman)
Q uand j'étais gamin, j'avais souvent recours à la pensée magique. Si je parvenais à faire rouler un caillou du collège jusqu'à chez moi, c'était un 15/20 garanti à l'interro dont je sortais... De ces petits jeux conjurant l'angoisse, l'écrivain israëlien...
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Published by jérôme Bonnemaison - dans Romans
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30 novembre 2011 3 30 /11 /novembre /2011 00:00

"Girl Power" version Groland, 411 ans avant JC (Lysistrata et la grêve du sexe)
A h ces païens.... Lisez donc Lysistrata , cette pièce comique écrite en 411 avant notre ère, par l'athénien Aristophane ... Absolument jubilatoire, osé, limite "groland" (voire totalement). Et Aristophane n'était pas un marginal, un auteur clandestin...
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Published by jérôme Bonnemaison - dans Théâtre
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23 novembre 2011 3 23 /11 /novembre /2011 08:01

A quoi servent donc les Diables ? (la possession de Loudun de Michel de Certeaux)
C' est l'édifiant livre d'un étrange Historien, à propos d'évènements à peine croyables, que "La possession de Loudun" de Michel de Certeaux . Un classique publié en 1970 et disponible aujourd'hui en Folio Histoire. ... M ême si la forme est un peu indocile...
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Published by jérôme Bonnemaison - dans Histoire
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16 novembre 2011 3 16 /11 /novembre /2011 08:40

Et si on supprimait purement et simplement les Partis ? (Simone Weil)
"Il n'y a rien de plus confortable que de ne pas penser". Simone Weil. A la fin de sa vie, Simone Weil (pour ceux qui voudraient en prendre connaissance de manière aussi agréable que rapide, il y a "L'insoumise", essai biographique de Laure Adler), alors...
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Published by jérôme Bonnemaison - dans Oeuvres politiques
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11 novembre 2011 5 11 /11 /novembre /2011 22:45

Hausse de la TVA sur le livre : taxe sur les Lumières... (projet de lettre à votre député de la majorité)
L a hausse de la TVA à laquelle nous sommes appelés à sacrifier, pour expier les pêchés de la paresse, du farniente, de la facilité assistée, de l'indolence, de cette vie de Cocagne que nous vivons (si on en croit notre Premier Ministre)... est en elle-même...
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Published by jérôme Bonnemaison - dans Le Livre
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9 novembre 2011 3 09 /11 /novembre /2011 08:32

Le Roman moderne, vu d'un point de vue chrétien et chafouin (René Girard)
" I ls sont vraiment retors et chafouins ces intellos chrétiens"... ... Telle fut ma première pensée en refermant ce qui fut le premier essai de l'anthropologue et philosophe René Girard : "Mensonge romantique et vérité romanesque" . (Oui, je sais René...
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Published by jérôme Bonnemaison - dans Essais
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2 novembre 2011 3 02 /11 /novembre /2011 08:13

Ed. Limonov, balise argos jetée dans le chaos russe (Emmanuel Carrère)
Emmanuel Carrère me semble appartenir à la confrérie singulière (en imaginant qu'elle existe) des Chrétiens sceptiques. Ou des Sceptiques chrétiens, plutôt. Tant le Scepticisme l'emporte. Mais un Scepticisme qui ne pousse pas au retrait ni à l'indifférence,...
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Published by jérôme Bonnemaison - dans Romans
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25 octobre 2011 2 25 /10 /octobre /2011 21:20

L'Adieu au Pétrole ("Brut" de Dalibor Frioux)
P remier roman réussi que ce "Brut" de Dalibor Frioux qui parvient à surnager un peu, grâce à la critique et aux conseils avisés des libraires, dans la marée de cette rentrée littéraire où on ne sait se repérer. Le sujet est original et ambitieux : la...
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Published by jérôme Bonnemaison - dans Romans
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19 octobre 2011 3 19 /10 /octobre /2011 17:52

10 291 visites d'insomniaques, de lycéens tricheurs, de mauvais esprits, de copains bien aimables, et de ma Maman
C e blog inutile d'un lecteur inconnu et banal a dépassé la barre, en un peu moins d'un an de fonctionnement, des 10 000 visites. Pfouhhhh. Bon, le blog du "Monde" doit réaliser la même chose en 30 minutes (j'en sais foutre rien). Celui de JL Mélenchon...
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Published by jérôme Bonnemaison - dans Remerciements
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Présentation

  • : Le blog de mesmilleetunenuitsalire.over-blog.com
  • : le blog d'un lecteur toulousain assidu
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Lectures de Jérôme Bonnemaison

 

Un sociologue me classerait dans la catégorie quantitative des « grands lecteurs » (ce qui ne signifie pas que je lis bien…).


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D’abord, tout petit, j’ai contemplé les livres de mes parents qui se sont rencontrés en mai 68 à Toulouse. Pas mal de brûlots des éditions Maspero et autres du même acabit… Je les tripotais, saisissant sans doute qu’ils recelaient des choses considérables.

 

Plus tard, vint la folie des BD : de Gotlib à Marvel.


Et puis l’adolescence… pendant cette période, mes hormones me forcèrent à oublier la lecture, en dehors des magazines d’actualité, de l'Equipe et de Rock’n Folk. Mais la critique musicale est heureusement lieu de refuge de l’exigence littéraire. Et il arrive souvent aux commentateurs sportifs de se lâcher.


 

De temps en temps, je feuilletais encore les ouvrages de la  bibliothèque familiale A quatorze ans, je n’avais aucune culture littéraire classique, mais je savais expliquer les théories de Charles Fourier, de Proudhon, et je savais qui étaient les « Tupamaros ».


 

J’étais en Seconde quand le premier déclic survint : la lecture du Grand Meaulnes. Je garde  le sentiment d’avoir goûté à la puissance onirique de la littérature. Et le désir d’y retoucher ne m’a jamais quitté.


 

Puis je fus reçu dans une hypokhâgne de province. La principale tâche était de lire, à foison. Et depuis lors, je n’ai plus vécu sans avoir un livre ouvert. Quand je finis un livre le soir, je le range, et lis une page du suivant avant de me coucher. Pour ne pas interrompre le fil de cette "vie parallèle" qui s’offre à moi.

 

 

Lire, c’est la liberté. Pas seulement celle que procure l’esprit critique nourri par la lecture, qui à tout moment peut vous délivrer d’un préjugé. Mais aussi et peut-être surtout l’impression délicieuse de se libérer d’une gangue. J’imagine que l’Opium doit procurer un ressenti du même ordre. Lire permet de converser avec les morts, avec n’importe qui, de se glisser dans toutes les peaux et d’être la petite souris qu’on rêve…


 

Adolescent, j’ai souvent songé que je volais, par exemple pour aller rejoindre une copine laissée au port… Et la lecture permet, quelque peu, de s’affranchir du temps, de l’espace, des échecs , des renoncements et des oublis, des frontières matérielles ou sociales, et même de la Morale.

 

 

Je n’emprunte pas. J’achète et conserve les livres, même ceux que je ne lis pas jusqu’au bout ou qui me tombent des mains. Ma bibliothèque personnelle, c’est une autre mémoire que celle stockée dans mon cerveau. Comme la mémoire intime, elle vous manque parfois, et on ne saurait alors dire un mot sur un livre qu’on passa trois semaines à parcourir. Mais on peut à tout moment rouvrir un livre, comme on peut retrouver sans coup férir un souvenir enfoui dans la trappe de l’inconscient.


 

Lire est à l’individu ce que la Recherche Fondamentale est au capitalisme : une dépense inutile à court terme, sans portée mesurable, mais décisive pour aller de l’avant. Lire un livre, c’est long, et c’est du temps volé à l’agenda économique et social qui structure nos vies.  


 

Mais quand chacun de nous lit, c’est comme s’il ramenait du combustible de la mine, pour éclairer la ville. Toute la collectivité en profite, car ses citoyens en sont meilleurs, plus avisés, plus au fait de ce qui a été dit, expérimenté, par les générations humaines. Le combat pour l’émancipation a toujours eu partie liée avec les livres. Je parie qu’il en sera ainsi à l’avenir.


 

J’ai été saisi par l'envie de parler de ces vies parallèles. De partager quelques impressions de lecture, de suggérer des chemins parmi tant d’autres, dans les espaces inépuisables de l’écrit. Comme un simple lecteur. Mais toujours avide.


 

Je vous parlerai donc des livres que je lis. Parlez-moi des vôtres.

 

 

Jérôme Bonnemaison,

Toulouse.

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