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19 octobre 2011 3 19 /10 /octobre /2011 17:52

 

10000bc-desktop-md-1.jpg Ce blog inutile d'un lecteur inconnu et banal a dépassé la barre, en un peu moins d'un an de fonctionnement, des 10 000 visites. Pfouhhhh.

 

Bon, le blog du "Monde" doit réaliser la même chose en 30 minutes (j'en sais foutre rien). Celui de JL Mélenchon en moins que ça (mais qui lit les développements pharaonesques jusqu'au bout ?). Et le principal blog littéraire français, "la république des livres" de Pierre Assouline (franchement pas terrible au regard de sa renommée, et pédant) doit écraser ma création d'une pichenette.

 

Mais je reste bluffé par la circulation des idées les moins intéressantes, des états d'âme les plus narcissiques, des conceptualisations hâtives, des phrases plus ou moins maladroites, que permet le Réseau des Réseaux. Et le pire, c'est que "y a des gens pour voir ça !" Belle arme de la démocratie que le blog. Et sinistre confusion en même temps. Epanouissement des nombrils qui se dilatent en ondes Wifi.

 

Etonnant, le nombre de gens qui s'intéressent à Irène Nemirovsky ou qui cherchent un roman à lire se déroulant au moyen äge.

 

Etonnant, le nombre de gens qui ont l'idée de chercher sur Google des articles qui dézinguent Michel Onfray, ou qui veulent savoir qui est ce La Boétie - pote avec le mec de l'avenue Montaigne (là ou y a les boutiques de luxe, t'sais)...

 

Rassurant, le nombre de gens qui cherchent à mieux connaître Billie Holliday, et qui ne s'en tiennent pas à l'article de Wikipédia.

 

Que vous soyez des parents,

des amis,

des espions ou des visiteurs malveillants (coucou bande de nazes !),

des collègues,

des ennemis honteux,

des gens tombés ici par hasard,

des maniaques,

des admiratrices rouges d'émotion (ou des admirateurs, on sait jamais).

ou simplement lycéens un peu fainéants venus chercher des idées pour une fiche de lecture... (y en a),

 

n'hésitez pas à revenir le plus souvent possible car comme l'a dit un grand homme (ou à peu près)...

 

.... Mes chers compatriotes, je crois aux forces de l'Esprit, et quant à moi je ne vous quitterai pas.

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commentaires

E
<br /> C'est remarquable ! AU moins, cela prouve qu'il y a toujours des gens intéressés par la lecture et la découverte de bon livres.<br /> <br /> <br />
Répondre
J
<br /> <br /> Oui, mais tu verrais les mots clés utilisés pour arriver jusqu'au blog... C'est bizarre des fois...<br /> <br /> <br /> <br />

Présentation

  • : Le blog de mesmilleetunenuitsalire.over-blog.com
  • : le blog d'un lecteur toulousain assidu
  • Contact

Lectures de Jérôme Bonnemaison

 

Un sociologue me classerait dans la catégorie quantitative des « grands lecteurs » (ce qui ne signifie pas que je lis bien…).


ete2010-035.jpg

 

 

D’abord, tout petit, j’ai contemplé les livres de mes parents qui se sont rencontrés en mai 68 à Toulouse. Pas mal de brûlots des éditions Maspero et autres du même acabit… Je les tripotais, saisissant sans doute qu’ils recelaient des choses considérables.

 

Plus tard, vint la folie des BD : de Gotlib à Marvel.


Et puis l’adolescence… pendant cette période, mes hormones me forcèrent à oublier la lecture, en dehors des magazines d’actualité, de l'Equipe et de Rock’n Folk. Mais la critique musicale est heureusement lieu de refuge de l’exigence littéraire. Et il arrive souvent aux commentateurs sportifs de se lâcher.


 

De temps en temps, je feuilletais encore les ouvrages de la  bibliothèque familiale A quatorze ans, je n’avais aucune culture littéraire classique, mais je savais expliquer les théories de Charles Fourier, de Proudhon, et je savais qui étaient les « Tupamaros ».


 

J’étais en Seconde quand le premier déclic survint : la lecture du Grand Meaulnes. Je garde  le sentiment d’avoir goûté à la puissance onirique de la littérature. Et le désir d’y retoucher ne m’a jamais quitté.


 

Puis je fus reçu dans une hypokhâgne de province. La principale tâche était de lire, à foison. Et depuis lors, je n’ai plus vécu sans avoir un livre ouvert. Quand je finis un livre le soir, je le range, et lis une page du suivant avant de me coucher. Pour ne pas interrompre le fil de cette "vie parallèle" qui s’offre à moi.

 

 

Lire, c’est la liberté. Pas seulement celle que procure l’esprit critique nourri par la lecture, qui à tout moment peut vous délivrer d’un préjugé. Mais aussi et peut-être surtout l’impression délicieuse de se libérer d’une gangue. J’imagine que l’Opium doit procurer un ressenti du même ordre. Lire permet de converser avec les morts, avec n’importe qui, de se glisser dans toutes les peaux et d’être la petite souris qu’on rêve…


 

Adolescent, j’ai souvent songé que je volais, par exemple pour aller rejoindre une copine laissée au port… Et la lecture permet, quelque peu, de s’affranchir du temps, de l’espace, des échecs , des renoncements et des oublis, des frontières matérielles ou sociales, et même de la Morale.

 

 

Je n’emprunte pas. J’achète et conserve les livres, même ceux que je ne lis pas jusqu’au bout ou qui me tombent des mains. Ma bibliothèque personnelle, c’est une autre mémoire que celle stockée dans mon cerveau. Comme la mémoire intime, elle vous manque parfois, et on ne saurait alors dire un mot sur un livre qu’on passa trois semaines à parcourir. Mais on peut à tout moment rouvrir un livre, comme on peut retrouver sans coup férir un souvenir enfoui dans la trappe de l’inconscient.


 

Lire est à l’individu ce que la Recherche Fondamentale est au capitalisme : une dépense inutile à court terme, sans portée mesurable, mais décisive pour aller de l’avant. Lire un livre, c’est long, et c’est du temps volé à l’agenda économique et social qui structure nos vies.  


 

Mais quand chacun de nous lit, c’est comme s’il ramenait du combustible de la mine, pour éclairer la ville. Toute la collectivité en profite, car ses citoyens en sont meilleurs, plus avisés, plus au fait de ce qui a été dit, expérimenté, par les générations humaines. Le combat pour l’émancipation a toujours eu partie liée avec les livres. Je parie qu’il en sera ainsi à l’avenir.


 

J’ai été saisi par l'envie de parler de ces vies parallèles. De partager quelques impressions de lecture, de suggérer des chemins parmi tant d’autres, dans les espaces inépuisables de l’écrit. Comme un simple lecteur. Mais toujours avide.


 

Je vous parlerai donc des livres que je lis. Parlez-moi des vôtres.

 

 

Jérôme Bonnemaison,

Toulouse.

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