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6 février 2014 4 06 /02 /février /2014 08:09

    Lenine-208x300 A l'instar de Mme Rita di Léo, ancienne soviétologue, dans cet essai très interessant (et sombre), "l'expérience profane" (du capitalisme au socialisme, et vice-versa), comment ne pas être frappé par le refoulement de l'immense histoire soviétique ? 

  

Quand j'étais adolescent, notre vie était surplombée, encore, par la peur du conflit nucléaire entre les deux blocs. Sting chantait "i hope the russians love their children too" et Rocky Balboa affrontait un immense boxeur communiste, bénéficiant de superbes installations de préparation et exaltant la puissance de son camp. Tout cela s'est évaporé, et on s'est empressé de faire comme si ça n'avait jamais été. Et pourtant....

 

 

...Pourtant une grande partie du globe se référait à l'expérience et se plaçait sous sa tutelle ou protection, les partis communistes étaient partout puissants, et à certains moments on a pensé que le "camp" rouge avait ses chances de victoire. Il y eut cette crise de 1929 où l'URSS était épargnée et inspirait. Il y eut Stalingrad. Il y eut Gagarine.

 

 

Pourtant il y a tant à apprendre de ce drame, et pour ma part je pense même que c'est sans doute la première faute de la gauche du XXI eme siècle de ne pas mener cet effort de compréhension, ne pas produire d'analyse de cet échec. De cet écroulement non prévu, stupéfiant, sans résistance. De cette aventure inouie de 1917. De cette expérience politique qui tourne à la famine et au carnage puis qui parvient à vaincre Hitler et à écraser son armée pour aller jusqu'à Berlin. De ce curieux pays où des ouvriers comme Kroutchev et Brejnev se retrouvent au pouvoir suprême.

 

 

Est ce un modèle politique qui a failli ? Ou l'idée même de l'égalité ? La démocratie aurait elle pu sauver l'expérience ? Le ver était il dans le fruit sous Lénine, ou est-ce la nécessité de la survie qui a suscité la dérive ? Est ce la planification (dont Marx n'a jamais fait un alpha et oméga) qui a conduit à l'impasse ? Est elle vouée à l'échec ou est sa gestion qui est en cause ? L'échec de l'URSS est il imputable à l'absence de réussite communiste dans les pays occidentaux développés ? Pourquoi le système est il mort sans savoir se réformer ? 

 

 

On ne veut pas reparler de tout ça, en réalité. C'est gênant, comme le dit Rita di Léo. C'est gênant parce qu'on s'est permis d'enlever sur une immense partie du territoire mondial son pouvoir à la classe dominante, et qu'elle porte cette honte. C'est gênant parce que si on fouille on trouvera des choses dangereuses. Donc on se tait. On n'épilogue pas sur les raisons des réussites puis des échecs. On efface. François Furet, ancien croyant rouge devenut renégat, paya sa dette en expliquant que tout cela ne fut qu''illusion", et que tout est fini. On n'y revient pas.

 

 

L'interprétation dominante, non discutée, sur la chute du bloc soviétique, c'est celle, ironiquement, inspirée du maître de Marx : Hegel. La victoire capitaliste serait la grande synthèse finale. Le point final. Le marché (confondu alègrement avec le capital) a triomphé pour toujours. Sa supériorité indiscutable a été validée sur les ruines de l'expérience soviétique.

 

 

L'autre interprétation, minoritaire, mais existante, est celle de la "révolution trahie". C'est parce qu'on a trahi que les espérances n'ont pas été justifiées. Le souci de cette vision qui date de la décision par Léon Trotsky de créer une opposition de gauche contre Staline, c'est qu'il y a toujours et partout des traîtres. Si la révolution est partout et toujours trahie, alors c'est qu'elle le sera toujours. Pourquoi trahit on toujours et partout dans les expériences communistes ? Là est une question difficile. Serait ce que tout ne serait pas soluble dans la trahison pour expliquer l'échec ? Serait-ce qu'il y a une histoire plus singulière ?

 

 

Rita di Léo propose sa propre vision de l'expérience. Originale, stimulante et discutable. Loin de l'explication libérale téléologique de la révélation par l'Histoire de la supériorité du marché, mais aussi à distance de la doctrine trotskyste et apparentée de la contre révolution thermidorienne, qui aurait vu une nouvelle bourgeoisie -la bureaucratie- s'emparer du pouvoir et réprimer les aspirations révolutionnaires.

 

   

Rita di Léo fut soviétologue, mais c'est aussi une ancienne militante marxiste, qui appartenait à un courant italien appelé opéraïsme. Très ouvriériste, et axé sur le mot d'ordre d'abolition du salariat. Ceci explique sans doute sa capacité à ne pas réfléchir dans l'épure libérale habituelle, mais peut être (c'est une hypothèse) ont peut voir dans ce passé la source d'une certaine amertume envers la classe ouvrière. Amertume qui ressort assez franchement du livre et de l'interprétation de cette histoire produite par Mme Di Léo. A contre courant, et en s'affirmant très léniniste, Di Léo voit dans "l'ouvriérisme" stalinien l'erreur majeure qui a conduit à l'échec. L'ouvriérisme, oui, et non la contre révolution anti ouvrière stigmatisée par les trotskystes.

 

 

Pour elle, l'URSS était devenue un Etat ouvrier, indiscutablement. Et l'histoire de l'URSS est avant tout celle d'un conflit entre deux couches sociales : les ouvriers manuels, et la strate intellectuelle, technicienne ou "pure". Les intellectuels ont d'abord dominé, puis furent écrasés. Ils s'éloignèrent alors, et quand le capitalisme fut de retour, la classe ouvrière fut laminée, et les intellectuels relégués dans des sanctuaires anonymes ou recyclés par la finance.

 

Elle ne manque pas d'arguments en ce sens.

 

 

La révolution russe est en effet le fruit de l'audace inouie de philosophes rois, groupés autour de Lénine, petit groupement de professionnels politiques, très formés, hautement cultivés, lecteurs de Marx et de ses principaux continuateurs. Ces intellectuels ont su parler opportunément au moment opportun ("la paix et la terre") et s'approprier la représentation politique des travailleurs dépendants. Ils la garderont, au prix d'un Etat d'exception qui restera le fondement de l'expérience durant toutes ces décennies.

 

   

La révolution russe, c'est donc l'apogée de la politique comme pur projet, de la politique comme dessein intellectuel, produite par les intellectuels. C'est le triomphe du philosophe roi.

  

Le tournant c'est Staline et sa fameuse "conscription ouvrière" de 1924. Les "nouveaux ouvriers" entrent massivement dans les appareils soviétiques. Ils ont prouvé leurs compétence dans le Parti et vont tout diriger. Les intellectuels, auparavant regardés avec ambiguité, sont mis sous surveillance brutale. La génération des intellectuels bolchéviques, et de la vieille garde ouvrière éduquée est liquidée impitoyablement. Le cours abrégé du PC tient lieu de culture. Staline s'appuie sur les ouvriers, les oppose brutalement à la paysannerie. L'industrialisation est la priorité, car il faut plus d'ouvriers. La haine entre Staline et Trotsky s'insère dans ce clivage entre l'ouvriérisme et la politique projet.

 

Lénine n'aurait jamais voulu cela, car pour lui la conscience spontanée des ouvriers était au maximum syndicaliste, trade unioniste. Seul un parti d'avant garde éclairée pouvait conduire la classe ouvrière à dépasser les revendications économiques pour changer la société dans son ensemble.

 

Une génération d'ouvriers s'empare donc du pouvoir, et y fait carrière. Kroutchev est un ancien ouvrier, comme Brejnev. Ils sont les fils de Staline de ce point de vue.  Après Staline, cette génération va commettre plusieurs erreurs, qui sont selon l'auteur imputables à sa nature de classe.

 

L'essentiel sera pour elle de préserver à tout prix le pouvoir de la classe ouvrière en se défendant de l'extérieur. Aussi des moyens dantesques sont alloués à la course stratégique contre les Etats Unis, alors que les aspirations ouvrières à une vie plus confortable sont oubliées. Brejnev aura une occasion en or d'améliorer le sort des soviétiques avec la cagnotte du choc pétrolier, il la dilapidera dans l'armement puis en Afghanistan.

 

Paradoxalement, l'expérience soviétique aura conduit les pays capitalistes à ouvrir la consommation au salariat par peur de la contagion, et bloqué la consommation au sein des pays communistes.

 

Ces erreurs seront fatales. Car les intellectuels méprisés ne sont plus là pour soutenir le régime, ni l'aider à s'amender. Et en même temps les ouvriers se détachent de l'expérience qui ne leur apporte pas les satisfactions attendues en termes de conditions de vie. Le PC réagit en relâchant la pression sur les ouvriers.

 

Se met en place un système ou les anciens ouvriers devenus hauts dirigeants font semblant de voir que le plan officiel n'est plus appliqué, que l'informel est la vraie vie du pays. Une forme de gestion ouvrière se met en place dans les usines, les travailleurs négociant avec leurs chefs directs les objectifs de productivité, et empêchant toute logique qui les soumettrait à des changements périlleux. L'appareil productif soviétique devient obsolète, excepté dans le secteur militaire. On préfère construire de nouvelles usines vides que de moderniser le travail. Les ouvriers du rang et leurs chefs préservent ce qu'ils ont. Le pouvoir flatte l'ouvriérisme jusqu'au bout. En 1983, un décret soumet les thèmes de recherche dans les instituts à un vote de tous les travailleurs de l'institut, y compris les manutentionnaires. Les intelligents fuient les responsabilités, sont dans l'évitement.

 

Il aurait donc fallu selon l'auteur, que les ouvriers au pouvoir secouent les ouvriers du rang, et s'appuient sur les intellectuels, avec qui elle est d'ailleurs sévère car ils n'ont rien fait pour essayer de changer le pays.

 

Le PC chinois ne réalisera pas les mêmes erreurs. Il s'en réfèrera à la NEP de Lénine à la fin des années 70. Ici aussi, on fait comme si le marché avait triomphé un point c'est tout. Et pourtant on oublie que le développement chinois est conduit par le parti communiste, qui ne cède rien de son monopole politique. Les étapes suivantes en Chine ne sont pas écrites d'avance, et le parti évolue vers l'idée d'un tournant fortement redistributeur.

 

 

Là ou le livre me semble pêcher, c'est sur le point qui fait des anciens ouvriers parvenus au sommet des représentants quasi purs de la classe ouvrière, portant les intérêts trade unionistes des ouvriers du rang. Sans doute en endossaient ils certaines caractéristiques, oui. Dont la méfiance envers les intellectuels. Mais Rita di léo fait fi de la transformation induite par ces trajectoires et mésestime la formation d'une immense bureaucratie, devenue autonome, consciente de ses intérêts propres.

 

 

On pourrait donc lire dans cet essai la déception d'une intellectuelle ouvriériste qui a fait, comme le disait André Gorz, ses "adieux au prolétariat". Nous avons tant aimé la classe ouvrière semble t-elle dire au fond... Et elle ne nous a pas rendu cet amour là. Elle semble dire au prolétariat : je m'étais bien trompé à ton sujet mon Amour.

 

 

Un tel essai ne peut que susciter de vastes débats, qui ont d'ailleurs eu lieu intensément autrefois. L'URSS était il un Etat ouvrier déformé, dégénéré ? Un Etat faussement ouvrier ? Un Etat dirigé par une nouvelle classe, la bureaucratie ? D'une certaine manière, l'interprétation de Rita di Léo n'est pas tout à fait contradictoire avec l'interprétation trotskyste, même si elle a pour sa part tendance à souligner l'origine ouvrière des apparatchiks. Mais ils resten des hommes d'appareil poursuivant leurs propres intérêts.

 

Il me semble que l'auteur oublie un certain nombre de considérations économiques aussi. La planification à grande échelle ne pouvait que difficilement fonctionner, nous dit elle, car elle suppose la fluidité dans l'application des normes qui sont données au niveau central. Cela ne me semble pas suffisant. Sans doute devrait on ajouter cette idée simple : le planificateur n'est pas un génie omniscient. Il ne peut pas agréger à lui seul toute l'information nécessaire pour produire une économie performante : toutes les données sur la production, la consommation. Il est condamné à se tromper, alors que dans une économie plus décentralisée, plus pluraliste, certains se trompent certes, mais d'autres non.  

 

Et puis, Rita di Léo frôle l'interrogation : comment concilier innovation et planification ? Elle met le doigt dessus quand elle constate les faibles gains de productivité dans l'industrie soviétique une fois qu'on est sorti des périodes des volontaires de fer. Quel aiguillon sans marché ?

 

Rita di Léo n'avait pas pour ambition de parler de l'avenir. Mais ces élements sont très importants. A mon sens, la distinction entre le capitalisme comme système d'exploitation de la force de travail, et le marché comme domaine de rencontre entre une offre et une demande est très importante. Fernand Braudel avait montré que ces deux réalités ne sont pas simultanées. Le capitalisme est un phénomène de l'âge moderne, pas le marché qui est là depuis très longtemps. Dissocier les deux est possible. Il y a des acteurs de marché non capitalistes. Se passer complètement d'un système de marché ou vont se confronter une offre et une demande (incluant une liberté de consommation devenue difficilement réversible) parait très sujet à caution après l'expérience du XX eme siècle. Se passer de la démocratie dans la vie économique parait aussi tout à fait illusoire pour remédier aux maux de ce monde dévoré par l'appétit d'accumulation privée sans limites.

 

Ce qui est primordial au final dans cet Essai, c'est l'idée de la pensée libre comme condition de toute réussite. Ce que disait déjà ardemment Rosa Luxembourg à Lénine, qui répondit en haussant les épaules. Sans pensée libre, sans respect de la pensée, sans stimulation de la fonction intellectuelle, de la créativité et de l'imagination dont la liberté est toujours la condition, la sclérose est inévitable. Dans n'importe quel processus institutionnel ou politique. Voila sans doute la grande leçon de l'écroulement soviétique, qui s'est avant tout joué sur l'incapacité des dirigeants à trouver une issue. Rien ne dit que ce sort était joué d'avance. Et rien ne dit que tout est fini dans l'Histoire.

 

 

Le mépris et la marginalisation des intellectuels n'augurent en tout cas rien de bon. Et pourtant c'est bien ce qui est pratiqué largement aujourd'hui. Leur soumission ou leur oubli. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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commentaires

B
Bonjour,<br /> l'échec de l'URSS est me semble-t-il la conséquence de sa gestion autoritaire incapable de produire une conscience socialiste parmi ses citoyens. L'URSS a produit une masse d'individus obéissante<br /> et soumise au pouvoir du parti-Etat et une élite cynique qui voyait depuis les années 60 le communisme comme un verni dont la seule fonction était de maintenir son pouvoir. Au milieu de ces<br /> classes, il y avait les quelques intellectuels dissidents qui d'ailleurs sont toujours dissidents dans la société libérale sauvage et autoritaire qui a remplacé l'URSS. Le dissident polonais de<br /> gauche Adam Michnik (orthographe incertaine) disait que "le pire dans le communisme c'est ce qu'il y a après."
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Lectures de Jérôme Bonnemaison

 

Un sociologue me classerait dans la catégorie quantitative des « grands lecteurs » (ce qui ne signifie pas que je lis bien…).


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D’abord, tout petit, j’ai contemplé les livres de mes parents qui se sont rencontrés en mai 68 à Toulouse. Pas mal de brûlots des éditions Maspero et autres du même acabit… Je les tripotais, saisissant sans doute qu’ils recelaient des choses considérables.

 

Plus tard, vint la folie des BD : de Gotlib à Marvel.


Et puis l’adolescence… pendant cette période, mes hormones me forcèrent à oublier la lecture, en dehors des magazines d’actualité, de l'Equipe et de Rock’n Folk. Mais la critique musicale est heureusement lieu de refuge de l’exigence littéraire. Et il arrive souvent aux commentateurs sportifs de se lâcher.


 

De temps en temps, je feuilletais encore les ouvrages de la  bibliothèque familiale A quatorze ans, je n’avais aucune culture littéraire classique, mais je savais expliquer les théories de Charles Fourier, de Proudhon, et je savais qui étaient les « Tupamaros ».


 

J’étais en Seconde quand le premier déclic survint : la lecture du Grand Meaulnes. Je garde  le sentiment d’avoir goûté à la puissance onirique de la littérature. Et le désir d’y retoucher ne m’a jamais quitté.


 

Puis je fus reçu dans une hypokhâgne de province. La principale tâche était de lire, à foison. Et depuis lors, je n’ai plus vécu sans avoir un livre ouvert. Quand je finis un livre le soir, je le range, et lis une page du suivant avant de me coucher. Pour ne pas interrompre le fil de cette "vie parallèle" qui s’offre à moi.

 

 

Lire, c’est la liberté. Pas seulement celle que procure l’esprit critique nourri par la lecture, qui à tout moment peut vous délivrer d’un préjugé. Mais aussi et peut-être surtout l’impression délicieuse de se libérer d’une gangue. J’imagine que l’Opium doit procurer un ressenti du même ordre. Lire permet de converser avec les morts, avec n’importe qui, de se glisser dans toutes les peaux et d’être la petite souris qu’on rêve…


 

Adolescent, j’ai souvent songé que je volais, par exemple pour aller rejoindre une copine laissée au port… Et la lecture permet, quelque peu, de s’affranchir du temps, de l’espace, des échecs , des renoncements et des oublis, des frontières matérielles ou sociales, et même de la Morale.

 

 

Je n’emprunte pas. J’achète et conserve les livres, même ceux que je ne lis pas jusqu’au bout ou qui me tombent des mains. Ma bibliothèque personnelle, c’est une autre mémoire que celle stockée dans mon cerveau. Comme la mémoire intime, elle vous manque parfois, et on ne saurait alors dire un mot sur un livre qu’on passa trois semaines à parcourir. Mais on peut à tout moment rouvrir un livre, comme on peut retrouver sans coup férir un souvenir enfoui dans la trappe de l’inconscient.


 

Lire est à l’individu ce que la Recherche Fondamentale est au capitalisme : une dépense inutile à court terme, sans portée mesurable, mais décisive pour aller de l’avant. Lire un livre, c’est long, et c’est du temps volé à l’agenda économique et social qui structure nos vies.  


 

Mais quand chacun de nous lit, c’est comme s’il ramenait du combustible de la mine, pour éclairer la ville. Toute la collectivité en profite, car ses citoyens en sont meilleurs, plus avisés, plus au fait de ce qui a été dit, expérimenté, par les générations humaines. Le combat pour l’émancipation a toujours eu partie liée avec les livres. Je parie qu’il en sera ainsi à l’avenir.


 

J’ai été saisi par l'envie de parler de ces vies parallèles. De partager quelques impressions de lecture, de suggérer des chemins parmi tant d’autres, dans les espaces inépuisables de l’écrit. Comme un simple lecteur. Mais toujours avide.


 

Je vous parlerai donc des livres que je lis. Parlez-moi des vôtres.

 

 

Jérôme Bonnemaison,

Toulouse.

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