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31 août 2017 4 31 /08 /août /2017 08:51

En zone des tempêtes et des désillusions - "Le siècle des lumières" - Alejo Carpentier
"Le siècle des lumières" d'Alejo Carpentier est un grand roman classique de la littérature sud américaine, qui démontre que l'on a pu, au temps des avants-gardes (quand il écrit, en France on essaie le "nouveau roman"), réaliser de grandes fresques romanesques...
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Published by jérôme Bonnemaison - dans Romans
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14 août 2017 1 14 /08 /août /2017 19:22

L'arme historique de la lucidité - "Souvenirs d'un allemand (1914-1933), Sebastian Haffner
L'une des plus grandes stupéfactions du XXème siècle est la soumission volontaire, puis plus tard enthousiaste, du peuple allemand, considéré comme le plus "philosophe" du monde, à la psychopathologie nazie. On a beaucoup écrit à ce sujet, et parfois...
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Published by jérôme Bonnemaison - dans Récit Histoire Oeuvres politiques
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8 août 2017 2 08 /08 /août /2017 14:47

Le prophète mélancolique -"Pasolini" - René de Ceccaty
C'est un étrange concept éditorial que ces biographies directement éditées en poche par Folio. Trop longues et "up" pour être des moyens de toucher un public très éloigné du sujet, trop courtes pour permettre d'entrer à fond dans des vies qui pourraient...
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Published by jérôme Bonnemaison - dans Biographie
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7 août 2017 1 07 /08 /août /2017 22:12

Nécessité scandaleuse du hasard - "L'homme-dé", Luke Rhinehart
Il y a le club très sélect des livres qui sont source unique de communautés durables. La Bible, le Coran, l’Épopée de Gilgamesh.... Même le Manifeste du Parti Communiste ne peut pas y prétendre, une partie de la première Internationale ne s'y référant...
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Published by jérôme Bonnemaison - dans Romans
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11 juillet 2017 2 11 /07 /juillet /2017 11:30

S'évader par la lecture n'est pas s'échapper du social, " S'émanciper par la lecture - genre, classe et usages sociaux de la lecture", Viviane Albenga
Ceux qui défendent et prônent la lecture la relient inévitablement à un surcroît de liberté. Peut-être est-ce du à la perception de cet "espace des possibles'' que la sociologue Viviane Albenga repère dans la lecture, au delà des déterminismes qui sont...
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Published by jérôme Bonnemaison - dans Essais
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7 juillet 2017 5 07 /07 /juillet /2017 21:06

Libres et égaux, réciproques et mutuels - "qu'est ce qu'un gouvernement socialiste ? Ce qui est vivant et ce qui est mort dans le socialisme ", Franck Fischback
Une phrase célèbre de Marx, très marquée par Hegel, définit le socialisme comme "le mouvement réel qui abolit l'état actuel des choses, et sa conscience". Alors que tous ceux qui se réclament du socialisme explicitement, quelle que soit leur approche,...
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Published by jérôme Bonnemaison - dans Philosophie Oeuvres politiques
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5 juillet 2017 3 05 /07 /juillet /2017 15:08

Dans le chaos, tout est possible, mais si peu - " Le cavalier suédois", Léo Perutz
"Le cavalier suédois" est un roman de Léo Perutz, viennois de la première partie du XXème siècle, de ce fameux "monde d'avant" qui agitait la mélancolie de Zweig. Un roman chouchouté par des lecteurs avisés, qui le gardent un peu comme un secret coquet....
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Published by jérôme Bonnemaison - dans Romans
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1 juillet 2017 6 01 /07 /juillet /2017 00:10

L'illusion de l'humanisme, la proie du professionnel - "La comédie humaine du travail", Danièle Linhart
Certains penseurs alter mondialistes (le mot est en train de disparaître, ce qui mériterait en soi une longue réflexion), dénommés les "cognitivistes", affirment que le capitalisme est déjà en voie de dépassement alors qu'il croit triompher, ayant enfanté...
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Published by jérôme Bonnemaison - dans Essais
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16 juin 2017 5 16 /06 /juin /2017 21:29

La radicalité n’appartient pas aux radicalisés - Marie José Mondzain, « Confiscation, des mots, des images, et du temps ». Paru dans la Quinzaine Littéraire
Pourquoi, alors que le monde tel qu’il va suscite un dégoût manifeste, ceux qui proposent de le révolutionner sont-ils aussi marginalisés ? Sans doute parce qu’ils se trompent de lieu. Ils ambitionnent encore d’investir le palais d’hiver quand le grand...
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Published by jérôme Bonnemaison - dans Essais
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11 juin 2017 7 11 /06 /juin /2017 16:44

L'interminable bras de fer avec Dieu - "Histoire du libertinage" - Didier Foucault
Rassurons tout le monde immédiatement. Par "libertinage" on entendra ici, comme dans le livre dont il est question, la désobéissance aux dogmes et aux prescriptions du christianisme. Et non la compréhension post moderne. Le mot "libertinus" vient de très...
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Published by jérôme Bonnemaison - dans Histoire
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Lectures de Jérôme Bonnemaison

 

Un sociologue me classerait dans la catégorie quantitative des « grands lecteurs » (ce qui ne signifie pas que je lis bien…).


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D’abord, tout petit, j’ai contemplé les livres de mes parents qui se sont rencontrés en mai 68 à Toulouse. Pas mal de brûlots des éditions Maspero et autres du même acabit… Je les tripotais, saisissant sans doute qu’ils recelaient des choses considérables.

 

Plus tard, vint la folie des BD : de Gotlib à Marvel.


Et puis l’adolescence… pendant cette période, mes hormones me forcèrent à oublier la lecture, en dehors des magazines d’actualité, de l'Equipe et de Rock’n Folk. Mais la critique musicale est heureusement lieu de refuge de l’exigence littéraire. Et il arrive souvent aux commentateurs sportifs de se lâcher.


 

De temps en temps, je feuilletais encore les ouvrages de la  bibliothèque familiale A quatorze ans, je n’avais aucune culture littéraire classique, mais je savais expliquer les théories de Charles Fourier, de Proudhon, et je savais qui étaient les « Tupamaros ».


 

J’étais en Seconde quand le premier déclic survint : la lecture du Grand Meaulnes. Je garde  le sentiment d’avoir goûté à la puissance onirique de la littérature. Et le désir d’y retoucher ne m’a jamais quitté.


 

Puis je fus reçu dans une hypokhâgne de province. La principale tâche était de lire, à foison. Et depuis lors, je n’ai plus vécu sans avoir un livre ouvert. Quand je finis un livre le soir, je le range, et lis une page du suivant avant de me coucher. Pour ne pas interrompre le fil de cette "vie parallèle" qui s’offre à moi.

 

 

Lire, c’est la liberté. Pas seulement celle que procure l’esprit critique nourri par la lecture, qui à tout moment peut vous délivrer d’un préjugé. Mais aussi et peut-être surtout l’impression délicieuse de se libérer d’une gangue. J’imagine que l’Opium doit procurer un ressenti du même ordre. Lire permet de converser avec les morts, avec n’importe qui, de se glisser dans toutes les peaux et d’être la petite souris qu’on rêve…


 

Adolescent, j’ai souvent songé que je volais, par exemple pour aller rejoindre une copine laissée au port… Et la lecture permet, quelque peu, de s’affranchir du temps, de l’espace, des échecs , des renoncements et des oublis, des frontières matérielles ou sociales, et même de la Morale.

 

 

Je n’emprunte pas. J’achète et conserve les livres, même ceux que je ne lis pas jusqu’au bout ou qui me tombent des mains. Ma bibliothèque personnelle, c’est une autre mémoire que celle stockée dans mon cerveau. Comme la mémoire intime, elle vous manque parfois, et on ne saurait alors dire un mot sur un livre qu’on passa trois semaines à parcourir. Mais on peut à tout moment rouvrir un livre, comme on peut retrouver sans coup férir un souvenir enfoui dans la trappe de l’inconscient.


 

Lire est à l’individu ce que la Recherche Fondamentale est au capitalisme : une dépense inutile à court terme, sans portée mesurable, mais décisive pour aller de l’avant. Lire un livre, c’est long, et c’est du temps volé à l’agenda économique et social qui structure nos vies.  


 

Mais quand chacun de nous lit, c’est comme s’il ramenait du combustible de la mine, pour éclairer la ville. Toute la collectivité en profite, car ses citoyens en sont meilleurs, plus avisés, plus au fait de ce qui a été dit, expérimenté, par les générations humaines. Le combat pour l’émancipation a toujours eu partie liée avec les livres. Je parie qu’il en sera ainsi à l’avenir.


 

J’ai été saisi par l'envie de parler de ces vies parallèles. De partager quelques impressions de lecture, de suggérer des chemins parmi tant d’autres, dans les espaces inépuisables de l’écrit. Comme un simple lecteur. Mais toujours avide.


 

Je vous parlerai donc des livres que je lis. Parlez-moi des vôtres.

 

 

Jérôme Bonnemaison,

Toulouse.

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