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8 septembre 2019 7 08 /09 /septembre /2019 11:52

Quelques réflexions en passant sur "la politique de la culture" (en apéritif des joutes de vos municipales)
"Toute licence en art"... Cette expression provient d'un dialogue fameux entre les exilés André Breton et Léon Trotsky qui s'essayèrent à écrire un manifeste pour la culture. Contre toute attente, c'est l'ancien dadaïste Breton qui proposa un "sauf si"...
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Published by jérôme Bonnemaison - dans Inclassable
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2 septembre 2019 1 02 /09 /septembre /2019 00:25

Tout commence maintenant à la fin - Fabuler la fin du monde (la puissance critique des fictions d'apocalypse)-Jean-Paul Engélibert
Je suis friand des fictions d'apocalypse et des films catastrophe en général (je n'en manque pas un, et même les pires qui s'annoncent). J'aime voir ce qui s'y joue. Quand on parle de tragique, on parle enfin de l'essentiel. Jean-Paul Engélibert, dans...
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Published by jérôme Bonnemaison - dans Art Essais Oeuvres politiques Science-Fiction
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26 août 2019 1 26 /08 /août /2019 20:12

Contre l'édifiant ou le choc en art -Le spectateur émancipé - Jacques Rancière
Le philosophe Jacques Rancière n'est pas un garçon facile. Il est un peu irritant à cet égard. On ne le comprend, je crois, que si l'on saisit qu'il a essayé de survivre à son maoïsme de jeunesse. Il le dit lui-même, dans le livre dont on va parler, il...
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Published by jérôme Bonnemaison - dans Philosophie Art
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21 août 2019 3 21 /08 /août /2019 18:11

Sans nuit, tous les chats ne sont pas gris-Les mots et les choses  (une archéologie des sciences humaines)- Michel Foucault (DEUXIEME PARTIE)
(Suite du premier article sur "les mots et les choses" de Michel Foucault) Du primat de la représentation à celui de l’Histoire : notre modernité Mais un second tournant met fin à l’âge classique. C’est l’Histoire qui devient le principe premier de la...
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Published by jérôme Bonnemaison - dans Essais
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21 août 2019 3 21 /08 /août /2019 18:00

Sans nuit, tous les chats ne sont pas gris-Les mots et les choses (une archéologie des sciences humaines)- Michel Foucault (PREMIERE PARTIE)
« Les mots et les choses » est un livre pharaonique, qu’il est bien difficile de synthétiser, tellement il ouvre de portes sur des salons particuliers luxuriants où l’on pourrait (devrait) se poser longuement, au lieu de devoir parcourir le Louvre en...
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Published by jérôme Bonnemaison - dans Essais
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18 août 2019 7 18 /08 /août /2019 14:22

Hegel au grand dam des belles âmes - Jean Clet Martin -Une intrigue criminelle de la philosophie (Lire la phénoménologie de l'esprit de Hegel)
"La phénoménologie de l'Esprit" de Hegel est un des livres les moins accessibles qui soient mais aussi un des plus influents sur la philosophie moderne (la colonne vertébrale de Marx en particulier). Pour ma part je n'ai pas tenté, j'ai préféré, jeune,...
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Published by jérôme Bonnemaison - dans Philosophie
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15 août 2019 4 15 /08 /août /2019 21:35

Cette littérature qui glisse entre nos doigts – « Le démon de la théorie. Littérature et sens commun – Antoine Compagnon
Antoine Compagnon est un monsieur qui a décidé, d’être « au miyeu », pour reprendre une caricature de François Bayrou. Sa référence c’est Montaigne, d'ailleurs proche d'Henri de Navarre dont l'ancien Ministre se pense la résurrection, donc il incline...
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Published by jérôme Bonnemaison - dans Essais
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5 août 2019 1 05 /08 /août /2019 21:45

Tel quel ! – Logique du pire, éléments pour une philosophie tragique –  Clément Rosset
Penser, pour la plupart des penseurs, c’est ordonner. Or, Clément Rosset dégage, dans son ouvrage « Logique du pire, éléments pour une philosophie tragique », une lignée philosophique qui, à l’encontre des courants dominants de la pensée, ne pense le...
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Published by jérôme Bonnemaison - dans Philosophie
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2 août 2019 5 02 /08 /août /2019 03:51

En totale conséquence – « Français, encore un effort si vous voulez être républicains », Sade.
Sade est fol et génial. Il a le génie des fous (dans son cas au sens où la folie est asociale, nous ne parlons pas de pathologie), dans sa part de lucidité unique (qui n’empêche pas qu’il soit aveugle ailleurs). A un certain degré de lucidité, la vie...
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Published by jérôme Bonnemaison - dans Oeuvres politiques
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31 juillet 2019 3 31 /07 /juillet /2019 17:51

L’âme est toutes les choses, « La voie de la conscience (Husserl, Sartre, Merleau-Ponty, Ricoeur) – Pierre Guenancia
Savez-vous que quand vous pratiquez de la sophrologie vous avez usage d’un outil dérivé de la philosophie de la conscience, ou phénoménologie ? Il est d’ailleurs étonnant de constater la ressemblance entre techniques sophrologiques « cadurciennes », issues...
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Published by jérôme Bonnemaison - dans Philosophie
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  • : le blog d'un lecteur toulousain assidu
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Lectures de Jérôme Bonnemaison

 

Un sociologue me classerait dans la catégorie quantitative des « grands lecteurs » (ce qui ne signifie pas que je lis bien…).


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D’abord, tout petit, j’ai contemplé les livres de mes parents qui se sont rencontrés en mai 68 à Toulouse. Pas mal de brûlots des éditions Maspero et autres du même acabit… Je les tripotais, saisissant sans doute qu’ils recelaient des choses considérables.

 

Plus tard, vint la folie des BD : de Gotlib à Marvel.


Et puis l’adolescence… pendant cette période, mes hormones me forcèrent à oublier la lecture, en dehors des magazines d’actualité, de l'Equipe et de Rock’n Folk. Mais la critique musicale est heureusement lieu de refuge de l’exigence littéraire. Et il arrive souvent aux commentateurs sportifs de se lâcher.


 

De temps en temps, je feuilletais encore les ouvrages de la  bibliothèque familiale A quatorze ans, je n’avais aucune culture littéraire classique, mais je savais expliquer les théories de Charles Fourier, de Proudhon, et je savais qui étaient les « Tupamaros ».


 

J’étais en Seconde quand le premier déclic survint : la lecture du Grand Meaulnes. Je garde  le sentiment d’avoir goûté à la puissance onirique de la littérature. Et le désir d’y retoucher ne m’a jamais quitté.


 

Puis je fus reçu dans une hypokhâgne de province. La principale tâche était de lire, à foison. Et depuis lors, je n’ai plus vécu sans avoir un livre ouvert. Quand je finis un livre le soir, je le range, et lis une page du suivant avant de me coucher. Pour ne pas interrompre le fil de cette "vie parallèle" qui s’offre à moi.

 

 

Lire, c’est la liberté. Pas seulement celle que procure l’esprit critique nourri par la lecture, qui à tout moment peut vous délivrer d’un préjugé. Mais aussi et peut-être surtout l’impression délicieuse de se libérer d’une gangue. J’imagine que l’Opium doit procurer un ressenti du même ordre. Lire permet de converser avec les morts, avec n’importe qui, de se glisser dans toutes les peaux et d’être la petite souris qu’on rêve…


 

Adolescent, j’ai souvent songé que je volais, par exemple pour aller rejoindre une copine laissée au port… Et la lecture permet, quelque peu, de s’affranchir du temps, de l’espace, des échecs , des renoncements et des oublis, des frontières matérielles ou sociales, et même de la Morale.

 

 

Je n’emprunte pas. J’achète et conserve les livres, même ceux que je ne lis pas jusqu’au bout ou qui me tombent des mains. Ma bibliothèque personnelle, c’est une autre mémoire que celle stockée dans mon cerveau. Comme la mémoire intime, elle vous manque parfois, et on ne saurait alors dire un mot sur un livre qu’on passa trois semaines à parcourir. Mais on peut à tout moment rouvrir un livre, comme on peut retrouver sans coup férir un souvenir enfoui dans la trappe de l’inconscient.


 

Lire est à l’individu ce que la Recherche Fondamentale est au capitalisme : une dépense inutile à court terme, sans portée mesurable, mais décisive pour aller de l’avant. Lire un livre, c’est long, et c’est du temps volé à l’agenda économique et social qui structure nos vies.  


 

Mais quand chacun de nous lit, c’est comme s’il ramenait du combustible de la mine, pour éclairer la ville. Toute la collectivité en profite, car ses citoyens en sont meilleurs, plus avisés, plus au fait de ce qui a été dit, expérimenté, par les générations humaines. Le combat pour l’émancipation a toujours eu partie liée avec les livres. Je parie qu’il en sera ainsi à l’avenir.


 

J’ai été saisi par l'envie de parler de ces vies parallèles. De partager quelques impressions de lecture, de suggérer des chemins parmi tant d’autres, dans les espaces inépuisables de l’écrit. Comme un simple lecteur. Mais toujours avide.


 

Je vous parlerai donc des livres que je lis. Parlez-moi des vôtres.

 

 

Jérôme Bonnemaison,

Toulouse.

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