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2 septembre 2015 3 02 /09 /septembre /2015 19:15

Délicatesse au broyeur - " Le monde d'hier, souvenirs d'un Européen", Stefan Zweig
« Le monde d’hier » constitue les mémoires de Stefan Zweig. On y sent le désespoir de Zweig, mais par pudeur – il évoque à peine en plus de cinq cents pages sa vie intime, ses femmes-, ou par optimisme de la volonté, souci de legs, auto conviction selon...
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Published by jérôme Bonnemaison - dans Biographie Essais
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28 août 2015 5 28 /08 /août /2015 19:35

Au texte ! - "Sade, Fourier, Loyola", Roland Barthes
On parle beaucoup de Roland Barthes en ce moment. On l’expose, on le biographie. Le structuralisme ; voué aux gémonies par la vulgarité de la « nouvelle philosophie », avatar intellectuel médiocre de la réaction néo conservatrice, sortirait donc des limbes...
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Published by jérôme Bonnemaison - dans Essais
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25 août 2015 2 25 /08 /août /2015 18:23

La signification de Gramsci au prisme de l'enquête de Police - "Les deux prisons de Gramsci", Franco Lo Piparo
Je suis de ceux qui considèrent que la culture est le politique. Si l’on s’en tient à ce qu’Hannah Arendt définit comme le politique : ce qu’il y a entre les gens. Cet espace-là. Ce qu’il y a de plus politique sont les raisons d’agir et donc les représentations...
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Published by jérôme Bonnemaison - dans Oeuvres politiques Histoire
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19 août 2015 3 19 /08 /août /2015 23:48

D'un concept introuvable, "Philosopher ou faire l'amour", Ruwen Ogien
Let the poets pipe of love in their childish way I know every type of love Cole Porter J’apprécie les livres de Ruwen Ogien , qui de son propos toujours extrêmement simple, dénué de tout jargon, bref démocratique, déboulonne ce qui subsiste des pensées...
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Published by jérôme Bonnemaison - dans Philosophie
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16 août 2015 7 16 /08 /août /2015 02:08

S'en aller en Italie - "La longue route de sable", Pier Paolo Pasolini
Pasolini était un prophète, intellectuellement. Il a saisi très vite toutes les implications de l'apparition d'un capitalisme de consommation, en avance sur son temps, et a subi toute la violence de cette conscience là, presque incommunicable. Cette violence...
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Published by jérôme Bonnemaison - dans Inclassable
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12 août 2015 3 12 /08 /août /2015 13:09

Sensei Musashi - " La parfaite lumière" -suite de "la pierre et le sabre"; Eiji Yoshikawa
A près avoir lu il y a tout juste un an le fascinant "La pierre et le sabre", classique japonais d'Eiji Yoshikawa , chroniqué dans www.mesmilleetunenuitsalire.over-blog.com, je viens de finir avec le même délice, sans doute amplifié par le crescendo final,...
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Published by jérôme Bonnemaison - dans Romans
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8 août 2015 6 08 /08 /août /2015 08:50

Soigner le désespoir ? - " Et Nietzsche a pleuré", Irvin Yalom
Certains philosophes ne peuvent pas être aisément abordés par la face nord. Comme l'himalaya. Alors il convient de lire sur eux avant de les lire. De préparer la rencontre. C'est le cas de Spinoza, c'est le cas de Nietzsche, sans doute. Deux penseurs...
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Published by jérôme Bonnemaison - dans Romans
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1 août 2015 6 01 /08 /août /2015 20:23

L'absent trop lourd à porter - "Van Gogh ou l'enterrement dans les blés, Viviane Forrester
A près avoir beaucoup aimé sa biographie de Virginia Woolf, je viens de lire celle que Viviane Forrester a consacrée à Vincent Van Gogh, " Van Gogh, ou l'enterrement dans les blés". C'est encore une belle biographie, mais à lire un auteur dans son ampleur...
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Published by jérôme Bonnemaison - dans Biographie Art
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24 juillet 2015 5 24 /07 /juillet /2015 21:46

La bible païenne - "Les métamorphoses", Ovide
Le tout début de l'Empire Romain est décidément un miracle littéraire. Cicéron, Virgile, Ovide ... Ouah. La question se pose de savoir s'il y a des conditions générales à dégager pour décrire un "bain" propice au génie littéraire. A vrai dire, c'est une...
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Published by jérôme Bonnemaison - dans Poésie
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20 juillet 2015 1 20 /07 /juillet /2015 20:18

Plein feu -"Noces, suivi de l'été", Albert Camus
A vant de partir en Crète, terre où Thésée terrassa le Minotaure, j'assouplis mon esprit à la pensée de midi en lisant Ovide, dont je vous parlerai bientôt, et .. Albert Camus , dont son splendide "Noces, suivi de l'été", réunion de textes épars écrits...
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Published by jérôme Bonnemaison - dans Récit
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Présentation

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  • : le blog d'un lecteur toulousain assidu
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Lectures de Jérôme Bonnemaison

 

Un sociologue me classerait dans la catégorie quantitative des « grands lecteurs » (ce qui ne signifie pas que je lis bien…).


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D’abord, tout petit, j’ai contemplé les livres de mes parents qui se sont rencontrés en mai 68 à Toulouse. Pas mal de brûlots des éditions Maspero et autres du même acabit… Je les tripotais, saisissant sans doute qu’ils recelaient des choses considérables.

 

Plus tard, vint la folie des BD : de Gotlib à Marvel.


Et puis l’adolescence… pendant cette période, mes hormones me forcèrent à oublier la lecture, en dehors des magazines d’actualité, de l'Equipe et de Rock’n Folk. Mais la critique musicale est heureusement lieu de refuge de l’exigence littéraire. Et il arrive souvent aux commentateurs sportifs de se lâcher.


 

De temps en temps, je feuilletais encore les ouvrages de la  bibliothèque familiale A quatorze ans, je n’avais aucune culture littéraire classique, mais je savais expliquer les théories de Charles Fourier, de Proudhon, et je savais qui étaient les « Tupamaros ».


 

J’étais en Seconde quand le premier déclic survint : la lecture du Grand Meaulnes. Je garde  le sentiment d’avoir goûté à la puissance onirique de la littérature. Et le désir d’y retoucher ne m’a jamais quitté.


 

Puis je fus reçu dans une hypokhâgne de province. La principale tâche était de lire, à foison. Et depuis lors, je n’ai plus vécu sans avoir un livre ouvert. Quand je finis un livre le soir, je le range, et lis une page du suivant avant de me coucher. Pour ne pas interrompre le fil de cette "vie parallèle" qui s’offre à moi.

 

 

Lire, c’est la liberté. Pas seulement celle que procure l’esprit critique nourri par la lecture, qui à tout moment peut vous délivrer d’un préjugé. Mais aussi et peut-être surtout l’impression délicieuse de se libérer d’une gangue. J’imagine que l’Opium doit procurer un ressenti du même ordre. Lire permet de converser avec les morts, avec n’importe qui, de se glisser dans toutes les peaux et d’être la petite souris qu’on rêve…


 

Adolescent, j’ai souvent songé que je volais, par exemple pour aller rejoindre une copine laissée au port… Et la lecture permet, quelque peu, de s’affranchir du temps, de l’espace, des échecs , des renoncements et des oublis, des frontières matérielles ou sociales, et même de la Morale.

 

 

Je n’emprunte pas. J’achète et conserve les livres, même ceux que je ne lis pas jusqu’au bout ou qui me tombent des mains. Ma bibliothèque personnelle, c’est une autre mémoire que celle stockée dans mon cerveau. Comme la mémoire intime, elle vous manque parfois, et on ne saurait alors dire un mot sur un livre qu’on passa trois semaines à parcourir. Mais on peut à tout moment rouvrir un livre, comme on peut retrouver sans coup férir un souvenir enfoui dans la trappe de l’inconscient.


 

Lire est à l’individu ce que la Recherche Fondamentale est au capitalisme : une dépense inutile à court terme, sans portée mesurable, mais décisive pour aller de l’avant. Lire un livre, c’est long, et c’est du temps volé à l’agenda économique et social qui structure nos vies.  


 

Mais quand chacun de nous lit, c’est comme s’il ramenait du combustible de la mine, pour éclairer la ville. Toute la collectivité en profite, car ses citoyens en sont meilleurs, plus avisés, plus au fait de ce qui a été dit, expérimenté, par les générations humaines. Le combat pour l’émancipation a toujours eu partie liée avec les livres. Je parie qu’il en sera ainsi à l’avenir.


 

J’ai été saisi par l'envie de parler de ces vies parallèles. De partager quelques impressions de lecture, de suggérer des chemins parmi tant d’autres, dans les espaces inépuisables de l’écrit. Comme un simple lecteur. Mais toujours avide.


 

Je vous parlerai donc des livres que je lis. Parlez-moi des vôtres.

 

 

Jérôme Bonnemaison,

Toulouse.

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