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14 décembre 2013 6 14 /12 /décembre /2013 22:38

La gauche de retour au travail ("La cité du travail, le fordisme et la gauche", Bruno Trentin)
" Ce n'est pas la social démocratie qui conquiert les villes et l'Etat, c'est l'Etat qui conquiert le Parti, et je ne vois pas comment cela pourrait constituer un danger pour la société bourgeoise" Max Weber, 1903 J 'ai lu que Guy Bedos se sentait "politiquement...
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Published by jérôme Bonnemaison - dans Oeuvres politiques
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7 décembre 2013 6 07 /12 /décembre /2013 20:25

Cette illusion du devenir allemand ("Made in germany, le modèle allemand au-delà des mythes", Guillaume Duval)
L 'essai démystificateur de Guillaume Duval, "Le modèle allemand au delà des mythes" est un livre très utile, alerte, incisif et convaincant. Voici quelqu'un qui n'a pas pris sa plume pour rien, même s'il ne fait qu'effleurer les conséquences de ses propres...
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Published by jérôme Bonnemaison - dans Economie
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30 novembre 2013 6 30 /11 /novembre /2013 23:54

Portrait social génétique du révolutionnaire ("Manet, une révolution symbolique", de Pierre Bourdieu)
J e sors de la lecture enchantée de la vaste réflexion de Pierre Bourdieu autour de l'oeuvre de Manet. Le peintre qui marque la rupture de l'histoire de l'art basculant dans l'art moderne. Son peintre préféré, auquel, il ne le dit pas, il s'identifie...
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Published by jérôme Bonnemaison - dans Art
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21 novembre 2013 4 21 /11 /novembre /2013 23:25

Autocritique ibérique salutaire (Antonio Munoz Molina, "Tout ce qu'on croyait solide")
Antonio Munoz Molina a commis, avec son "Tout ce qu'on croyait solide", un pamphlet superbe, où son style efficace, son sens de l'anecdote et de la description sont placés au service d'une charge courageuse contre son propre pays qui est plongé dans une...
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Published by jérôme Bonnemaison - dans Oeuvres politiques
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16 novembre 2013 6 16 /11 /novembre /2013 11:12

D'un monde l'autre ("Coulez mes larmes, dit le policier", Philip K Dick)
Q u'est ce que la réalité ? C'est quand on se cogne disait Lacan. Et Philip K Dick ne cesse d'y cogner ses personnages et de nous les montrer dans leur embarras, toujours au bord du gouffre. Seulement ils ne savent pas s'ils délirent ou sont dans une...
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Published by jérôme Bonnemaison - dans Science-Fiction
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6 novembre 2013 3 06 /11 /novembre /2013 00:23

Le rêve plutôt que la vie ("le livre de l'intranquillité" de Fernando Pessoa)
"Je gis ma vie"... Phrase récurrente du " Livre de l'intranquillité " de Fernando Pessoa qui en dit long sur la marée de désespoir qui coule de ce livre, à côté duquel le Journal de Kafka est une gentille bluette. Le grand nom de la modernité littéraire...
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Published by jérôme Bonnemaison - dans Inclassable
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25 octobre 2013 5 25 /10 /octobre /2013 00:49

La rééinvention calédonienne de soi ("Kanak", Hors Série télérama)
Les hors séries Télérama sont vraiment de véritables "mooks". Mélange de livre et de magazine, réalisé avec soin et souci de l'inédit. Une oeuvre utile, un respect du lecteur qui ne court pas les couloirs du monde journalistique. J'aime beaucoup celui...
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Published by jérôme Bonnemaison - dans Inclassable
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17 octobre 2013 4 17 /10 /octobre /2013 15:22

On ne badine pas avec le mal ("Le troisième Reich", Roberto Bolano)
R oberto Bolano n'a pas jugé utile de transmettre à un éditeur ce manuscrit écrit en 1989, paru après sa mort : "Le troisième Reich" , et en sachant cela, après avoir lu ce livre, on reste abasourdi de de son exigence littéraire. Avec un tel roman, peut-être...
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Published by jérôme Bonnemaison - dans Romans
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10 octobre 2013 4 10 /10 /octobre /2013 19:13

Libérer le malade de l'anormalité ("le normal et le pathologique" de Georges Canguilhem)
" L e normal et le pathologique" de Georges Canguilhem a été écrit en 1943, suite à une thèse de Médecine. Je ne connais pas bien Canguilhem, mais je pense que ce n'est pas fortuit. Canguilhem a été un grand résistant au sein du réseau Libération Sud....
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Published by jérôme Bonnemaison - dans Science
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4 octobre 2013 5 04 /10 /octobre /2013 18:57

L'écriture comme amour physique ("La nouvelle pornographie" de Marie Nimier)
" La nouvelle pornographie" de Marie Nimier , petit roman intimiste écrit en 2002, n'a rien d'un manifeste pour le renouvellement du genre porno. C'est le moins que l'on puisse dire. Marie Nimier s'y met en scène face à la commande d'un éditeur qui lui...
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Published by jérôme Bonnemaison - dans Romans
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Lectures de Jérôme Bonnemaison

 

Un sociologue me classerait dans la catégorie quantitative des « grands lecteurs » (ce qui ne signifie pas que je lis bien…).


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D’abord, tout petit, j’ai contemplé les livres de mes parents qui se sont rencontrés en mai 68 à Toulouse. Pas mal de brûlots des éditions Maspero et autres du même acabit… Je les tripotais, saisissant sans doute qu’ils recelaient des choses considérables.

 

Plus tard, vint la folie des BD : de Gotlib à Marvel.


Et puis l’adolescence… pendant cette période, mes hormones me forcèrent à oublier la lecture, en dehors des magazines d’actualité, de l'Equipe et de Rock’n Folk. Mais la critique musicale est heureusement lieu de refuge de l’exigence littéraire. Et il arrive souvent aux commentateurs sportifs de se lâcher.


 

De temps en temps, je feuilletais encore les ouvrages de la  bibliothèque familiale A quatorze ans, je n’avais aucune culture littéraire classique, mais je savais expliquer les théories de Charles Fourier, de Proudhon, et je savais qui étaient les « Tupamaros ».


 

J’étais en Seconde quand le premier déclic survint : la lecture du Grand Meaulnes. Je garde  le sentiment d’avoir goûté à la puissance onirique de la littérature. Et le désir d’y retoucher ne m’a jamais quitté.


 

Puis je fus reçu dans une hypokhâgne de province. La principale tâche était de lire, à foison. Et depuis lors, je n’ai plus vécu sans avoir un livre ouvert. Quand je finis un livre le soir, je le range, et lis une page du suivant avant de me coucher. Pour ne pas interrompre le fil de cette "vie parallèle" qui s’offre à moi.

 

 

Lire, c’est la liberté. Pas seulement celle que procure l’esprit critique nourri par la lecture, qui à tout moment peut vous délivrer d’un préjugé. Mais aussi et peut-être surtout l’impression délicieuse de se libérer d’une gangue. J’imagine que l’Opium doit procurer un ressenti du même ordre. Lire permet de converser avec les morts, avec n’importe qui, de se glisser dans toutes les peaux et d’être la petite souris qu’on rêve…


 

Adolescent, j’ai souvent songé que je volais, par exemple pour aller rejoindre une copine laissée au port… Et la lecture permet, quelque peu, de s’affranchir du temps, de l’espace, des échecs , des renoncements et des oublis, des frontières matérielles ou sociales, et même de la Morale.

 

 

Je n’emprunte pas. J’achète et conserve les livres, même ceux que je ne lis pas jusqu’au bout ou qui me tombent des mains. Ma bibliothèque personnelle, c’est une autre mémoire que celle stockée dans mon cerveau. Comme la mémoire intime, elle vous manque parfois, et on ne saurait alors dire un mot sur un livre qu’on passa trois semaines à parcourir. Mais on peut à tout moment rouvrir un livre, comme on peut retrouver sans coup férir un souvenir enfoui dans la trappe de l’inconscient.


 

Lire est à l’individu ce que la Recherche Fondamentale est au capitalisme : une dépense inutile à court terme, sans portée mesurable, mais décisive pour aller de l’avant. Lire un livre, c’est long, et c’est du temps volé à l’agenda économique et social qui structure nos vies.  


 

Mais quand chacun de nous lit, c’est comme s’il ramenait du combustible de la mine, pour éclairer la ville. Toute la collectivité en profite, car ses citoyens en sont meilleurs, plus avisés, plus au fait de ce qui a été dit, expérimenté, par les générations humaines. Le combat pour l’émancipation a toujours eu partie liée avec les livres. Je parie qu’il en sera ainsi à l’avenir.


 

J’ai été saisi par l'envie de parler de ces vies parallèles. De partager quelques impressions de lecture, de suggérer des chemins parmi tant d’autres, dans les espaces inépuisables de l’écrit. Comme un simple lecteur. Mais toujours avide.


 

Je vous parlerai donc des livres que je lis. Parlez-moi des vôtres.

 

 

Jérôme Bonnemaison,

Toulouse.

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