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21 février 2018 3 21 /02 /février /2018 15:07

Comme elle a voulu - "Susan Sontag" - biographie - Béatrice Mousli
Béatrice Mousli a donc le mérite de réaliser la première (et consistante) biographie française de Susan Sontag . Une biographie pourtant à l’anglo saxonne (Mme Mousli enseigne aux Etats-Unis), exhaustive, dense, chronologique. Peu analytique. Sans doute...
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Published by jérôme Bonnemaison - dans Biographie
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13 février 2018 2 13 /02 /février /2018 20:08

Un secret malgré le monde entier - "Au coeur des ténèbres", Joseph Conrad
Joseph Conrad est un immense écrivain, ce qui signifie qu'il va au plus simple et par ce biais évoque l'universel. La honte et l'honneur, avec "Lord Jim", la manipulation du sens de la justice, avec "l'agent secret". Et dans ce court roman dont je parle...
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Published by jérôme Bonnemaison - dans Romans
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26 janvier 2018 5 26 /01 /janvier /2018 09:27

Les paradoxes de l'ogre - "L'affaire Toukhatchevski", Victor Alexandrov
De vingt a trente ans deux sentiers de lecture approfondie m'ont beaucoup occupé. Ils sont extrêmement liés. Deux questions majeures me taraudaient. Comment la grande espérance d'une nouvelle aube humaine - la grande lueur venue de l'Est- a t-elle pu...
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Published by jérôme Bonnemaison - dans Histoire Oeuvres politiques Essais
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22 janvier 2018 1 22 /01 /janvier /2018 14:38

Ensemble, Soyons Moi, "L'énigme Tolstoïevski", Pierre Bayard
Pierre Bayard , dont on a déjà évoqué certains essais dans ce blog, n'a pas son pareil pour évoquer avec humour et intelligence des sujets immenses en utilisant le second degré, avec une sorte de radicalité ludique qui est l'intérêt du second degré (pousser...
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Published by jérôme Bonnemaison - dans Essais Philosophie
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17 janvier 2018 3 17 /01 /janvier /2018 19:49

Briser les atomes – « Traverser les murs », Mémoires de Marina Abramovic - paru dans la Quinzaine Littéraire
Il est bien malaisé de trouver phrase plus galvaudée que celle de Nietzsche selon laquelle il s’agit de « faire de sa vie une œuvre d’art ». Pourtant la formule usée n’a rien d’un slogan snob quand elle est illustrée par la vie de Marina Abramovic , narrée...
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Published by jérôme Bonnemaison - dans Art Biographie
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12 janvier 2018 5 12 /01 /janvier /2018 21:02

Pause poétique, ô Saisons, ô châteaux (Rimbaud)
Ô saisons ô châteaux, Quelle âme est sans défauts ? Ô saisons, ô châteaux, J'ai fait la magique étude Du Bonheur, que nul n'élude. Ô vive lui, chaque fois Que chante son coq gaulois. Mais ! je n'aurai plus d'envie, Il s'est chargé de ma vie. Ce Charme...
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Published by jérôme Bonnemaison - dans Poésie
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27 décembre 2017 3 27 /12 /décembre /2017 15:53

Les Lumières ont fait oublier les lucioles - "Actuel Moyen Age", collectif
On dit que le succès de la série Game Of Thrones, dont on ne soulignera jamais assez la richesse, notamment en termes de pensée politique, aurait suscité un regain d'intérêt pour l'Histoire médiévale. Tant mieux. Fort de cet encouragement là, quatre jeunes...
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Published by jérôme Bonnemaison - dans Histoire
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24 décembre 2017 7 24 /12 /décembre /2017 19:30

Le plaisir de fréquenter un peu le grand Molière - "Tel était Molière", Georges Poisson
La phrase "tout est politique" est mal comprise. Tout a une part de politique, sans doute, tout nous relie, mais tout n'est pas réductible à la politique, tout ne doit pas relever de l'affrontement politique, du volontarisme des pouvoirs, de la manipulation...
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Published by jérôme Bonnemaison - dans Art Histoire Biographie
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29 novembre 2017 3 29 /11 /novembre /2017 20:00

Aller loin, vers son essentiel - "L'usage du monde", Nicolas Bouvier
" L'usage du monde" de Nicolas Bouvier est considéré comme le joyau de la littérature de voyage moderne. Je ne voyage pas, pour ma part, mais justement cela m'intéressait de saisir le point de vue d'un globe trotter, tellement différent de moi, et on...
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Published by jérôme Bonnemaison - dans Récit
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5 novembre 2017 7 05 /11 /novembre /2017 00:04

Des vrais secrets des sorciers - "Les mots, la mort, les sorts", Jeanne Favret Saada
Est-ce que parler c'est agir ? Du coup est-ce que parler peut être criminel ? Est-ce que parler peut être salvateur ? Oui, oui, oui, très nettement, si l'on en croit Jeanne Favret-Saada, dans son livre devenu classique de l'ethnologie, et pourtant si...
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Published by jérôme Bonnemaison - dans Essais
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Présentation

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  • : le blog d'un lecteur toulousain assidu
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Lectures de Jérôme Bonnemaison

 

Un sociologue me classerait dans la catégorie quantitative des « grands lecteurs » (ce qui ne signifie pas que je lis bien…).


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D’abord, tout petit, j’ai contemplé les livres de mes parents qui se sont rencontrés en mai 68 à Toulouse. Pas mal de brûlots des éditions Maspero et autres du même acabit… Je les tripotais, saisissant sans doute qu’ils recelaient des choses considérables.

 

Plus tard, vint la folie des BD : de Gotlib à Marvel.


Et puis l’adolescence… pendant cette période, mes hormones me forcèrent à oublier la lecture, en dehors des magazines d’actualité, de l'Equipe et de Rock’n Folk. Mais la critique musicale est heureusement lieu de refuge de l’exigence littéraire. Et il arrive souvent aux commentateurs sportifs de se lâcher.


 

De temps en temps, je feuilletais encore les ouvrages de la  bibliothèque familiale A quatorze ans, je n’avais aucune culture littéraire classique, mais je savais expliquer les théories de Charles Fourier, de Proudhon, et je savais qui étaient les « Tupamaros ».


 

J’étais en Seconde quand le premier déclic survint : la lecture du Grand Meaulnes. Je garde  le sentiment d’avoir goûté à la puissance onirique de la littérature. Et le désir d’y retoucher ne m’a jamais quitté.


 

Puis je fus reçu dans une hypokhâgne de province. La principale tâche était de lire, à foison. Et depuis lors, je n’ai plus vécu sans avoir un livre ouvert. Quand je finis un livre le soir, je le range, et lis une page du suivant avant de me coucher. Pour ne pas interrompre le fil de cette "vie parallèle" qui s’offre à moi.

 

 

Lire, c’est la liberté. Pas seulement celle que procure l’esprit critique nourri par la lecture, qui à tout moment peut vous délivrer d’un préjugé. Mais aussi et peut-être surtout l’impression délicieuse de se libérer d’une gangue. J’imagine que l’Opium doit procurer un ressenti du même ordre. Lire permet de converser avec les morts, avec n’importe qui, de se glisser dans toutes les peaux et d’être la petite souris qu’on rêve…


 

Adolescent, j’ai souvent songé que je volais, par exemple pour aller rejoindre une copine laissée au port… Et la lecture permet, quelque peu, de s’affranchir du temps, de l’espace, des échecs , des renoncements et des oublis, des frontières matérielles ou sociales, et même de la Morale.

 

 

Je n’emprunte pas. J’achète et conserve les livres, même ceux que je ne lis pas jusqu’au bout ou qui me tombent des mains. Ma bibliothèque personnelle, c’est une autre mémoire que celle stockée dans mon cerveau. Comme la mémoire intime, elle vous manque parfois, et on ne saurait alors dire un mot sur un livre qu’on passa trois semaines à parcourir. Mais on peut à tout moment rouvrir un livre, comme on peut retrouver sans coup férir un souvenir enfoui dans la trappe de l’inconscient.


 

Lire est à l’individu ce que la Recherche Fondamentale est au capitalisme : une dépense inutile à court terme, sans portée mesurable, mais décisive pour aller de l’avant. Lire un livre, c’est long, et c’est du temps volé à l’agenda économique et social qui structure nos vies.  


 

Mais quand chacun de nous lit, c’est comme s’il ramenait du combustible de la mine, pour éclairer la ville. Toute la collectivité en profite, car ses citoyens en sont meilleurs, plus avisés, plus au fait de ce qui a été dit, expérimenté, par les générations humaines. Le combat pour l’émancipation a toujours eu partie liée avec les livres. Je parie qu’il en sera ainsi à l’avenir.


 

J’ai été saisi par l'envie de parler de ces vies parallèles. De partager quelques impressions de lecture, de suggérer des chemins parmi tant d’autres, dans les espaces inépuisables de l’écrit. Comme un simple lecteur. Mais toujours avide.


 

Je vous parlerai donc des livres que je lis. Parlez-moi des vôtres.

 

 

Jérôme Bonnemaison,

Toulouse.

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