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12 septembre 2012 3 12 /09 /septembre /2012 08:15

La ségrégation et la guerre dans les veines, par l'écriture Jazz de Toni Morrison
L e changement, c'est toujours possible. Le monde n'est pas condamné à l'état stationnaire ou à la décadence et rien n'est joué. Pour y croire, pour s'en convaincre, la lecture du petit roman nerveux et condensé de Toni Morrison, "Home", est d'une belle...
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Published by jérôme Bonnemaison - dans Romans
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8 septembre 2012 6 08 /09 /septembre /2012 17:25

Spinoza comme bon copain de Marx (Fréderic Lordon)
J e n'essaierai pas forcément de vous persuader de lire " Capitalisme, désir et servitude (Marx et Spinoza)" de Frédéric Lordon ... Il est des moments où la machinerie technique dingue qui vous envahit et vous condamne à l'hétéronomie, mais encore votre...
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Published by jérôme Bonnemaison - dans Philosophie
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31 août 2012 5 31 /08 /août /2012 01:45

L'incitation à la confiance de Michela Marzano
D ans "Eloge de la confiance", son essai philosophique sage et presque humble, Michela Marzano surligne l'incohérence de la société libérale à travers son incapacité à intégrer la notion de confiance entre humains. Michela Marzano (que je connaissais...
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Published by jérôme Bonnemaison - dans Philosophie
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24 août 2012 5 24 /08 /août /2012 00:00

Pour l'obscurantisme, Spinoza est un problème insoluble ("le problème Spinoza" d'Irvin Yalom)
J e parle aujourd'hui d'un livre venu des étoiles. Dont je n'avais jamais entendu parler et qui m'est tombé dessus. Un cadeau de la Providence, ou si l'on préfère, pour être tout à fait spinoziste, de la nécessité. Tellement il correspond à ce que j'aime....
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Published by jérôme Bonnemaison - dans Romans
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18 août 2012 6 18 /08 /août /2012 12:14

Viril le mec.... (Walt Whitman..."Une femme m'attend")
J ours de canicule. Il en est même difficile de lire. Je suis dans un profond roman qui m'est tombé dessus comme ça, venu du ciel. Mais trop tôt pour en parler, ce sera pour la prochaine. ... Donc : petite pause poétique !!! Eh oui ! Les féministes, enfin...
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Published by jérôme Bonnemaison - dans Poésie
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15 août 2012 3 15 /08 /août /2012 08:49

Mario Vargas Llosa dans la mêlée de la fin du monde au Brésil : dantesque et sublime
« Chaque écrivain tout au long de sa vie exprime un seul thème. C'est la nécessité de compréhension, de tendresse et de persévérance dans l'infortune chez des individus traqués par les circonstances. » Tennessee Williams A vec "La guerre de la fin du...
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Published by jérôme Bonnemaison - dans Romans
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10 août 2012 5 10 /08 /août /2012 14:00

Gil Scott Heron ("Le vautour") for his people
P récurseur du Rap, évoluant à la lisière de la Soul, inventeur des décennies en avance du « slam », poète « urbain » comme on le dirait aujourd’hui (expression philistine détestable, qui désigne la poésie comme une activité de grand air, bucolique, plutôt...
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Published by jérôme Bonnemaison - dans Policier
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5 août 2012 7 05 /08 /août /2012 02:41

Elucider le mystère de la morale avec Schopenhauer (feat. Bob Marley), c’est possible (j’ai essayé)
P lacer d’éminentes médiocrités à de brillantes fonctions, ce n’est pas l’apanage de notre époque, loin s’en faut. Je ne sais pas si c’est rassurant. C’est ainsi que la Société Royale des Sciences du Danemark organisa en 1810 un concours de philosophie...
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Published by jérôme Bonnemaison - dans Philosophie
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5 août 2012 7 05 /08 /août /2012 01:52

De l’amour, encore de l’amour, toujours de l’amour (Stendhal)
« L’homme n’est pas libre de ne pas faire ce qui lui fait plus de plaisir que toutes les autres actions possibles » Goûter au génie de Stendhal, c’est bien sûr se plonger dans les romans essentiels : le Rouge et le noir, la chartreuse, et le moins encensé...
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Published by jérôme Bonnemaison - dans Essais
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21 juillet 2012 6 21 /07 /juillet /2012 08:19

Gosses célestes (Patti Smith, "Just Kids")
P atti Smith , poétesse et rockeuse s'était promis de raconter son histoire avec Robert Mapplethorpe, ange noir de la photographie. Promesse tenue avec ce superbe livre de mémoires : "Just Kids". Un beau livre vraiment, écrit d'une langue poétique et...
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Published by jérôme Bonnemaison - dans Récit
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  • : le blog d'un lecteur toulousain assidu
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Lectures de Jérôme Bonnemaison

 

Un sociologue me classerait dans la catégorie quantitative des « grands lecteurs » (ce qui ne signifie pas que je lis bien…).


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D’abord, tout petit, j’ai contemplé les livres de mes parents qui se sont rencontrés en mai 68 à Toulouse. Pas mal de brûlots des éditions Maspero et autres du même acabit… Je les tripotais, saisissant sans doute qu’ils recelaient des choses considérables.

 

Plus tard, vint la folie des BD : de Gotlib à Marvel.


Et puis l’adolescence… pendant cette période, mes hormones me forcèrent à oublier la lecture, en dehors des magazines d’actualité, de l'Equipe et de Rock’n Folk. Mais la critique musicale est heureusement lieu de refuge de l’exigence littéraire. Et il arrive souvent aux commentateurs sportifs de se lâcher.


 

De temps en temps, je feuilletais encore les ouvrages de la  bibliothèque familiale A quatorze ans, je n’avais aucune culture littéraire classique, mais je savais expliquer les théories de Charles Fourier, de Proudhon, et je savais qui étaient les « Tupamaros ».


 

J’étais en Seconde quand le premier déclic survint : la lecture du Grand Meaulnes. Je garde  le sentiment d’avoir goûté à la puissance onirique de la littérature. Et le désir d’y retoucher ne m’a jamais quitté.


 

Puis je fus reçu dans une hypokhâgne de province. La principale tâche était de lire, à foison. Et depuis lors, je n’ai plus vécu sans avoir un livre ouvert. Quand je finis un livre le soir, je le range, et lis une page du suivant avant de me coucher. Pour ne pas interrompre le fil de cette "vie parallèle" qui s’offre à moi.

 

 

Lire, c’est la liberté. Pas seulement celle que procure l’esprit critique nourri par la lecture, qui à tout moment peut vous délivrer d’un préjugé. Mais aussi et peut-être surtout l’impression délicieuse de se libérer d’une gangue. J’imagine que l’Opium doit procurer un ressenti du même ordre. Lire permet de converser avec les morts, avec n’importe qui, de se glisser dans toutes les peaux et d’être la petite souris qu’on rêve…


 

Adolescent, j’ai souvent songé que je volais, par exemple pour aller rejoindre une copine laissée au port… Et la lecture permet, quelque peu, de s’affranchir du temps, de l’espace, des échecs , des renoncements et des oublis, des frontières matérielles ou sociales, et même de la Morale.

 

 

Je n’emprunte pas. J’achète et conserve les livres, même ceux que je ne lis pas jusqu’au bout ou qui me tombent des mains. Ma bibliothèque personnelle, c’est une autre mémoire que celle stockée dans mon cerveau. Comme la mémoire intime, elle vous manque parfois, et on ne saurait alors dire un mot sur un livre qu’on passa trois semaines à parcourir. Mais on peut à tout moment rouvrir un livre, comme on peut retrouver sans coup férir un souvenir enfoui dans la trappe de l’inconscient.


 

Lire est à l’individu ce que la Recherche Fondamentale est au capitalisme : une dépense inutile à court terme, sans portée mesurable, mais décisive pour aller de l’avant. Lire un livre, c’est long, et c’est du temps volé à l’agenda économique et social qui structure nos vies.  


 

Mais quand chacun de nous lit, c’est comme s’il ramenait du combustible de la mine, pour éclairer la ville. Toute la collectivité en profite, car ses citoyens en sont meilleurs, plus avisés, plus au fait de ce qui a été dit, expérimenté, par les générations humaines. Le combat pour l’émancipation a toujours eu partie liée avec les livres. Je parie qu’il en sera ainsi à l’avenir.


 

J’ai été saisi par l'envie de parler de ces vies parallèles. De partager quelques impressions de lecture, de suggérer des chemins parmi tant d’autres, dans les espaces inépuisables de l’écrit. Comme un simple lecteur. Mais toujours avide.


 

Je vous parlerai donc des livres que je lis. Parlez-moi des vôtres.

 

 

Jérôme Bonnemaison,

Toulouse.

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